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Florian

Chapitre 2 - Démarche de calcul de coût des centres de responsabilité

Dernière mise à jour : 3 nov.


Bienvenue chez Comprendre la comptabilité et gestion, vous trouverez des cours de comptabilité et gestion en BUT et plus précisément en contrôle de gestion (S1 à S6). Voici une ébauche du chapitre 2 - démarche de calcul de coût des centres de responsabilité (S2).


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Le calcul du coût complet par la méthode des centres d’analyse a pour objectif premier de déterminer les coûts de revient des produits ou des services vendus, en permettant ainsi de dégager des « résultats analytiques » par catégorie de biens ou services, par branches d’activités.


Cette méthode consiste à affecter la totalité des charges considérées comme incorporables aux coûts de revient des produits fabriqués ou des services vendus (à l’inverse des coûts partiels).


La méthode est basée sur :

- l’analyse des charges en charges directes (directement affectables au produit) et en charges indirectes (traitées dans des centres d’analyse, puis imputées au produit),

- le respect des étapes du processus de production : approvisionnement - production - distribution.


1 Des charges de la comptabilité générale aux charges retenues dans la comptabilité de gestion


La comptabilité analytique peut se dégager des contraintes juridiques ou fiscales qui influencent la comptabilité générale pour privilégier une approche économique. C’est pourquoi le comptable peut être amené à retraiter les charges issues de la comptabilité générale avant de pouvoir les exploiter dans le calcul des coûts.


1.1 Exclure les charges non incorporables


Ce sont les charges non prises en considération en contrôle de gestion pour le calcul du coût de revient. Sont estimées non incorporables et exclues...


 

1.2      Les charges calculées

 

Certaines charges de la comptabilité générale sont bien incorporées aux coûts, mais pour un montant différent de celui qui figure dans la comptabilité générale. Leurs montants sont recalculés selon des critères appropriés aux besoins de l’analyse. Il existe trois types de charges calculées :

 

-          Les charges d’usage : concernent les dotations aux amortissements. Les charges d’usage sont calculées sur une valeur de remplacement et sur une durée probable d’utilisation.

 

Exemple : Bien 100 000 €, amorti en linéaire sur 10 ans en comptabilité générale. La valeur réelle est de 240 000 € et dont la durée ne dépasse pas 8 ans. Dotation comptable : 100 000 / 10 = 10 000 €. Dotation à utiliser pour le calcul de coûts : 240 000 / 8 = 30 000 €. Il faudra rajouter 30 000 – 10 000 = 20 000 €.

 

-          Les charges étalées : concernent les dépréciations et dotations aux provisions. Les charges étalées représentent un montant moyen de dotations déterminé par l’entreprise.

Exemple : l’entreprise a l’habitude d’étaler des charges pour un montant annuel de 180 000 €. En comptabilité générale, le montant figurant au bilan est de 140 000 €.

Il faudra rajouter 180 000 – 140 000 = 40 000 € sur un an.

-          Les charges abonnées : Permettent d’intégrer des charges aux coûts selon des périodicités différentes par rapport à la comptabilité générale.

 

Exemple : l’entreprise décide de réaliser un calcul de coût sur 2 mois. Elle va se baser sur la comptabilité générale du premier trimestre. La facture trimestrielle d’électricité y figure pour 6 000 €. Pour le calcul de coût, on ne va prendre que 2 mois (6 000 € x 2/3 = 4 000 €). Il faudra retrancher 6 000 – 4 000 = 2 000 €.

 

1.3      Les charges supplétives

 

Les charges supplétives sont des charges incorporées aux coûts, mais qui ne figurent pas dans la comptabilité générale. Ce sont des charges fictives non supportées réellement par l'entreprise.

Elles sont de deux types :

-         La rémunération des capitaux propres : bien que la rémunération des capitaux propres ne soit pas enregistrée en comptabilité générale, elle n’en constitue pas moins une charge économique de l’entreprise, au même titre que la rémunération des capitaux empruntés.

 

Exemple : l’entreprise tient compte d’une rémunération conventionnelle de ses CP (200 000 €) selon le coût de l’intérêt statutaire de 6%. La charge supplétive est de 200 000 x 6 % = 12 000 € pour l’année.

 

-          La rémunération de l’exploitant individuel : dans les entreprises où la rémunération du travail de l’exploitant n’est pas inscrite dans les charges, il y a lieu, du point de vue du calcul des coûts, d’incorporer une charge calculée qui soit la contrepartie de l’activité de l’exploitation et de celle des membres de sa famille participant à l’exploitation ;


2       La méthode des centres d’analyse

2.1      Distinction entre les charges directes – charges indirectes

 

·       Les charges directes

Elles concernent un élément de coût. Leur rattachement à cet élément est facile, car il ne requiert aucun traitement préalable particulier. Exemple : la valeur de la matière première dans le coût de production d’un bien.


·       Les charges indirectes

À la différence des charges directes, elles ne peuvent pas être rattachées à un élément de coût sans avoir fait l’objet d’un traitement particulier auparavant. Exemple : sur la facture d’électricité, quel est le montant qui concerne la production d’un bien particulier ?

 

Les charges indirectes ne pourront être imputées aux différents produits ou services qu’après une répartition impliquant des choix plus ou moins arbitraires. Cette répartition est faite par la méthode des sections homogènes. Cette méthode est basée sur le principe des centres d’analyse.



2.1      Les centres d’analyse

 

Les centres d’analyse correspondent généralement à un certain nombre de divisions d’ordre comptable.

Le centre d’analyse peut correspondre :

-          soit à une division fictive de l’entreprise, division qui équivaut alors souvent à une fonction de l’entreprise (exemples : financement, administration, gestion du personnel, etc.),

-          soit à une division réelle de l’entreprise, division qui équivaut alors souvent à un service. (exemples : approvisionnement, atelier X, atelier Y, service de distribution, etc.).


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